Episode 7 : Ces oiseaux virevoltants, chapitre 1

Buses

BusesLa chronique embarbullée épisode 7 : Ces oiseaux virevoltants.

Quel intérêt d’évoquer la faune de nos montagnes alors qu’il suffit d’ouvrir un livre ou de cliquer sur internet ?
Peu nombreux sont les sujets originaux. J’avoue que je n’étais pas très inspiré ces derniers temps. Sans nul doute, certains d’entre vous trouveront le propos qui suit délirant, ou peut-être pas ? Je vous laisse seul juge et vous souhaite bonne lecture.

S.R.

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Gestion de la peur, suite

Peur

Par Fred Nabet

PeurJe fais suite à l’excellent article de Stéphane sur la peur en parapente. Je voulais apporter quelques éléments sur le sujet, qui me sont venus en tête après sa lecture.
Je parlerais d’après mon expérience et mon vécu, et de mes solutions pour faire face au mieux à la peur qu’on peut éprouver parfois en vol.
Tout d’abord, je tiens à dire qu’on a tous peur en parapente, à un moment donné ou a un autre. Ce n’est pas réservé aux débutants ou aux pilotes peu expérimentés. Je me suis personnellement fait bien peur 2 ou 3 fois au cours de cette saison, et ça m’a laissé des séquelles : baisse de motivation pour aller voler, inconfort pendant les vols, doutes sur ma capacité à gérer des incidents de vols et vols écourtés parce que pas assez à l’aise pour continuer. Je pense que j’ai digéré l’incident, mais ça m’a fait mettre le doigt sur un point : je n’ai pas envie de voler dans des conditions trop fortes, qui vont justement provoquer ma peur. J’ai envie de garder de grandes marges de sécurité, et je dirais que plus je vole plus mon exigence de sécurité s’accroît. Après tout, vouloir faire du parapente longtemps, sans JAMAIS se faire le moindre bobo est un objectif tout aussi louable et gratifiant que de vouloir battre des records de distance. D’ailleurs, je pense qu’au moins 80% des grands vols de distance sont réalisés dans des conditions tout à fait tranquilles et accessibles à tous.
Mais voilà, le fait est qu’on sera forcément un jour ou l’autre confronté à « la baston ».

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Episode 6 : L’autoévaluation

auto évaluation

Après un été sans été, à attendre vainement la visite de l’anticyclone des Acores, voici quelques mots sur un thème plutôt boiteux… 

Pourquoi s’auto évaluer ? Pour identifier ses points faibles, se rassurer sur son savoir technique afin de stopper des angoisses inutiles (cf. chronique n° 5) et surtout pour sa propre sécurité. La FFVL nous fournit des outils. Malheureusement, ceux-ci ont leurs limites. J’essaierai d’être explicite sur le sujet… 

parapente Dormillouse

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Episode 5 : La peur

Comme le dit très justement Maître Yoda à son jeune disciple Luc Skywalker dans Stars Wars : «  Oui ! Tu auras peur ! ».

Pourtant fréquente dans notre activité, cette émotion est plus ou moins taboue. Marque de faiblesse, difficulté d’en parler, masculinité de notre sport, inconscient collectif, éducation propre à chacun, réussite en société, culture, etc… Il existe tout un tas de raisons subjectives et/ou objectives nous permettant d’esquiver la question. Afin d’éclaircir mon propos, voici une petite recette de cuisine facile à réaliser. Prenez au choix quelques uns des ingrédients mentionnés ci-dessus. Bien délayer avec un soleil printanier, badigeonner le tout avec du vent, saupoudrer d’instabilité et de cisaillements, assaisonner avec un soupçon de mauvaise foi, puis déguster en radio : « Heu, j’ai froid aux mains. Je vais me poser ! ».

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Episode 1 : La chronique Embarbulée

Bonjour à tous. En accord avec Yves, un de mes maîtres (car je ne suis qu’un padawan parapentiste, ceux qui n’ont pas vus Stars Wars ne peuvent pas comprendre), je vous propose une rubrique bimensuelle. Je l’ai appelé : La chronique embarbulée. Les sujets porteront sur les sorties, la sécurité,… Le but étant de créer de la convivialité et du lien au sein de notre communauté. Ceci au même titre que certains organisent des sorties, que d’autres aménagent les décos ou peaufinent le site internet du club, etc. Ce jet initial est une réflexion plutôt personnelle, mais je ne manquerai pas lors de ma prochaine intervention de vous faire participer de gré ou de force… Que ce soit par des questions directes ou indirectes, fermées ou ouvertes. Le prochain sujet traitera du matériel, des nouvelles technologies sur nos voiles, des choix de chacun. Le fondement de mon métier est porté sur le comportement humain et je ne manquerai pas de m’en délecter. Je tacherais d’améliorer le fond et la forme de cette chronique au fur et à mesure. Voici le numéro 1 de la saga :

Vive le printemps !!! Maudit printemps !!!

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Episode 2 : La guerre des caissons

Suite de la saga donc, avec comme thème principal nos chers chiffons volants. Celle-ci sera en deux parties. Une première portée sur les caractéristiques de nos voiles modernes, la seconde parlera du pourquoi et du comment nous choisissons tel modèle. Cette dernière apparaîtra début novembre.

Dans cette première partie, j’essaierai de synthétiser les spécificités techniques de certaines marques, désolé pour celles dont je ne parlerai pas. J’aborderai le phénomène « joncs », de même que je m’attarderai sur la diminution ahurissante (le mot est faible) du nombre de suspentes sur nos jouets favoris. Mon but étant d’essayer de comprendre, de réfléchir. Sont exclues volontairement les voiles de speed et d’accro. Avec leurs accords bien évidement, vous remarquerez que je reprends facilement les propos de mes camarades de jeux…

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Episode 4 : La guerre des caissons – Le Retour

  Suite et fin de ce sujet commencé en août dernier, avec une pensée toute particulière pour tous ceux qui ont bien voulus répondre à mon sondage. Dans ce petit billet, je commencerai par un erratum pour passer ensuite au vif du sujet. Pourquoi et comment nous orientons nos choix vers tel ou tel modèle de voile. Ce n’est pas un guide d’achat. Je n’ai pas le niveau. Il s’agit plutôt de prendre le pouls de nos comportements, de ce qui nous influence. Désolé pour les tops pilotes, les lignes qui vont suivre ne vous apporteront rien de bien nouveau.

Erratum :

  Retour sur l’article de Nicolas BREBEUR. En dehors de la conscience avec laquelle il a écrit son papier, ce professionnel n’évoque pas l’utilisation propre que nous faisons de nos chers joujoux volants, ni même de leurs entretiens. Pour rappel, il parlait essentiellement des suspentes gainées ou non. J’entends par là qu’un emploi intensif à la dune, réaliser des 360 à répétition et autres cabrioles, va obligatoirement vieillir le matériel beaucoup plus rapidement. Quelle qu’en soit la construction. Cela paraît évident. Sans nul doute, une utilisation « normale » sous un engin non gainé ne devrait pas poser trop de soucis. Un peu de minutie suffira. Mais, malgré tous les soins que l’on peut apporter, j’ai encore le vif souvenir d’une conversation avec Agnès qui fut très surprise de constater que les freins de sa voile de montagne avait raccourci de plus de 20 cm… Le signe clinique majeur étant une incapacité de la machine à monter au dessus de sa tête, donc à décoller. Je ne vous citerai pas la marque, là n’est pas le problème. Mais, imaginez plutôt la surprise, ainsi que tous les soucis qui peuvent en découler… Oups et Grrrrrr Furieux quand même !!!

« Le Shark Noze » maintenant, Johanna (merci pour l’info) m’a assuré qu’il s’agit bien d’une invention du team OZONE, non pas de NIVIUK, et de Frédéric PIERI notamment. Ce dernier étant ingénieur en mécanique, du genre créatif bouillonnant.

Enfin, en août dernier, j’ai omis de citer une marque allemande peu connue en France : ICARO

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Episode 3 : Un moment partagé, une journée à St André

  A l’origine, je devais vous parler du pourquoi et du comment nous choisissons nos voiles, avec réactions à la clef de quelques uns d’entre nous. J’ai préféré différer celle-ci, et l’éditer une prochaine fois, pour vous évoquer un instant de vie, sans prétention. Pas d’exploit, de records, de voyage extraordinaire. Il s’agit très humblement d’une sortie entre amis, de ces petites échappées belles qui mettent des couleurs dans nos plates existences de rampants. En effet, n’oublions pas que le vol est une transgression en soi… Merci à Agnès pour les photos et à Seb pour la vidéo.

  Septembre, mois qui signifie la possibilité de faire des kilomètres aisément. Les conditions y sont souvent douces, confortables. Nous sommes donc 4 joyeux drilles en partance de Gap ce vendredi 13, prêts à en découdre. Même si je ne suis qu’un pioupiou du parapente, j’avoue avoir un peu les crocs ! Sont présents : Yves et son Aspen 4, Agnès avec sa Nevada couleurs océan, Seb est en mode Swift, et comme d’habitude, j’embarque avec ma fidèle Atlas. Nico G. et sa copine Alice doivent nous rejoindre sur place pour 10h. Enfin, c’est ce qui est prévu… Gégé et sa Montana vers 12h30/13h. Nous arrivons bientôt à destination quand mon véhicule se met à faire des bruits suspects et inquiétants. Vérification faite plus tard, grosse frayeur lorsque je constate que la roue arrière droite n’a plus que 400g de pression…

  Quelle merveille de se retrouver sur ce site ! Je ne tiens plus en place, une vraie pile, d’autant que la météo se présente bien : un peu de Nord et quelques cirrus sont annoncés, mais l’instabilité semble bien au rendez-vous car des cumulus allument les sommets de partout. Seb et Agnès semblent soucieux. Il y a de quoi faut dire. La réputation sulfureuse des lieux peut impressionner et il s’agit de leur première visite dans le chaudron du Haut Verdon. Un briefing carte en main, aidé par les conseils rassurants d’Yves, finit de nous mettre en appétit. Ca va donner. La montée en navette est rapide ou longue, c’est selon… Puis nous voilà au déco Ouest du Chalvet, où l’ambiance est cosmopolite :

 

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