Episode 1 : La chronique Embarbulée

Bonjour à tous. En accord avec Yves, un de mes maîtres (car je ne suis qu’un padawan parapentiste, ceux qui n’ont pas vus Stars Wars ne peuvent pas comprendre), je vous propose une rubrique bimensuelle. Je l’ai appelé : La chronique embarbulée. Les sujets porteront sur les sorties, la sécurité,… Le but étant de créer de la convivialité et du lien au sein de notre communauté. Ceci au même titre que certains organisent des sorties, que d’autres aménagent les décos ou peaufinent le site internet du club, etc. Ce jet initial est une réflexion plutôt personnelle, mais je ne manquerai pas lors de ma prochaine intervention de vous faire participer de gré ou de force… Que ce soit par des questions directes ou indirectes, fermées ou ouvertes. Le prochain sujet traitera du matériel, des nouvelles technologies sur nos voiles, des choix de chacun. Le fondement de mon métier est porté sur le comportement humain et je ne manquerai pas de m’en délecter. Je tacherais d’améliorer le fond et la forme de cette chronique au fur et à mesure. Voici le numéro 1 de la saga :

Vive le printemps !!! Maudit printemps !!!

 

A nous l’ivresse des thermiques, des plafonds stratosphériques, des plaisirs partagés, de ces histoires de vies écrites au fil de l’air, de cette saison magique. Des mois nourris d’aventures humaines, avec bonheurs et parfois quelques malheurs.

Car c’est le paradoxe de cette période très attendue. Je chéris ces moments où tout renait. Du soleil qui nous chatouille de nouveau le visage, du vent qui nous souffle dans les oreilles, des parfums d’herbe fraiche, de toutes ces couleurs chatoyantes, des morilles qui pointent le bout de leur nez, de revoir à nouveau ces si élégants rapaces qui partagent notre terrain de jeu. Mais je hais aussi ces jours difficiles au cours desquels je ne peux qu’observer, impuissant, certains d’entre nous finir dans les arbres ou faire secours. J’ai mal. Lors de ces instants, j’ai horriblement mal. Loin de moi l’idée d’une quelconque morale. En effet, personne n’est à l’abri de se blesser et moi le premier. Amour et inimitié de cette saison pendant laquelle de nombreux kilomètres sont avalés goulument et fièrement. Ce qui colle assez bien à notre époque. Performance, toujours la performance, tic-tac tic-tac, le chronomètre est en marche. Il faut aller vite et loin. Notre siècle nous dicte ses lois : être compétitif au travail, avoir de l’argent, être beau et souriant, propriétaire,… Je refuse d’avoir à subir ces lois dans mon activité favorite. Ce sont mes valeurs, mon choix. Mais quelle chance que notre époque, depuis le temps que l’homme est homme, nous sommes en vie juste au moment où la technologie nous permet de voler de nos propres ailes, avec cet aéronef qui tient dans un sac. C’est simplement énorme, incroyable. Enorme de quitter le plancher des vaches et de profiter de paysages que le commun des mortels ne peut qu’imaginer. Nous sommes des privilégiés de cette réalité pourrie que nous proposent les politiques, les médias et le monde de la finance. Certains trouveront surement cette réflexion trop philosophique ou mystique. Il me paraissait important de rappeler le contexte dans lequel nous vivons. Car il s’agit bien du sens de la vie dont je parle. De cette vie qui n’a pas de sens (à part de perpétuer l’espèce). Heureusement, notre activité l’embellie.

Il me semble, en effet, incontournable de se poser la question de comment ce sport nous nourri l’esprit…ou pas. C’est toujours enrichissant de savoir jusqu’où on peut aller.
Repousser ses limites est valorisant bien sur. Mais cela ne me paraît pas une fin en soi. Je crois…

J’ai les yeux qui pétillent quand je vois un camarade de jeu faire un déco propre, maitrisé. Il en va de même lorsque je croise un volatile enroulant ce thermique tant convoité. L’amour du geste juste et du milieu, simplement. Une phrase d’un randonneur, croisé dans le no man’s land champsaurain, résume ce que je pense de notre activité : « Chouette des parapentistes, ça va mettre des couleurs dans le ciel !!! »

Je vous souhaite beaucoup de plaisir et surtout restez vivant…

Episode numéro 2 courant juillet.

Votre chroniqueur embarbulé…

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